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Les maux enchantés

Laisser aller sa plume au gré d'une inspiration, d'un sentiment, d'un frisson, d'un rêve.. L'écriture panse les douleurs ou les joies de l'âme.. Elle est le reflet de la créativité intérieure et laissons la s'exprimer....

Un instant suspendu...

Publié le 20 Février 2014 par Lili-Bulle

Je pose des mots, une sensation, un ressenti, un moment de vie qui se fige et se marque par son intense simplicité. Sans cesse portée par des idées, une inspiration, des instants figés qui ne sont pas forcement autobiographiques à chaque fois mais que je peux imaginer et transmettre par une écriture, un dessin, une illustration….

Voilà ce que je suis…une idée…un esprit qui divague..

Je ne suis pas une personne importante, je n’ai pas fait de miracles ni de merveilles, je suis un être comme tous les autres, avec un cœur qui bat dans la poitrine et des poumons pour m’oxygéner. N’est-ce pas suffisant à la survie d’un Homme ? Je dirai que oui.

Mais pas que.. Nous sommes fait de chair et de sang et celui-ci circule dans nos veines jusqu’à notre cœur comme une bombe à retardement. Personne ne peut déterminer ou supposer lorsque celui décidera de ne plus être alimenté et réduire notre enveloppe à une simple poupée de chiffon.

Non je ne suis pas célèbre ou décorée, je n’aurai pas ma statue au milieu d’une place, ou bien une rue à mon nom, rien de tout ça. Mais ce qui est sûr c’est que je suis la décisionnaire de ma vie et de mon futur. Je ne parle pas de destin, car celui-ci est bien tout tracé à mon humble avis, et que sincèrement je pense que rien n’arrive par hasard dans une vie. Voilà pourquoi aucunes d’entre elles ne se ressemblent….

Il est tellement bon d’être chez soi, au fond de son canapé, emmitouflée dans une couverture ou un duvet douillet avec une tasse chaude entre les mains. Un après-midi paisible et relaxant comme je les aime. Tout va bien en apparence, la scène est parfaite, comme tirée d’un magazine Zen ou de relaxation. Mais pourtant, le sujet même de cette parfaite photographie est bien loin de cette sérénité.

On se trouve chez soi, dans notre bulle, notre intimité, au calme, c’est tellement apaisant ce silence. Je regarde tout autour de moi, les murs et les meubles sont blancs, deux trois tableaux en noir et blanc accrochés montrant l’étendue de New York, sa statue, le pont de Brooklyn.. une odeur de parquet encore neuf remonte à mon nez, tout est comme aseptisé, figé. C’est à ce moment même où j’ai réalisé que j’étais rassurée par ce vide, cette neutralité, ce silence. Ma plénitude est à son sommet lorsque je suis seule. Je reste silencieuse, mes lèvres sont posées sur le rebord de ma tasse encore brûlante, mais à l’intérieur tout boue, comme une effervescence diabolique et incontrôlable. C’est un volcan, une tornade, un typhon je veux crier, je veux frapper, je veux pleurer. Il n’y a aucune raison à ce comportement de révolte vous me direz…mais l’étrangeté même de ressentir ces sentiments ne sont qu’explicable que par un mal être, un emprisonnement de soi-même.

C’est difficile et le chemin est rude avant de prendre conscience de ce que l’on ressent. On s’interroge, on se dit que tout ceci n’est que passager et qu’après cette dernière gorgée de thé tout ira mieux car tout ceci ne sont que divagations.

Il n’est pas rare chez les être humain d’être poussé à rêver mieux, d’aspirer à une autre vie. C’est un sentiment promptement normal, l’être à besoin de progresser, d’évoluer dans un sens qui le mette en valeur et le conditionne à être meilleur. C’est un sentiment banal en chaque personne. Je commence à ressentir cela, à me poser des questions, à faire un bilan et à ressentir une angoisse, une boule au milieu de l’estomac qui me paralyse et me renvoi à une prise de conscience brutale et électrifiante.

Comment ai-je pu occulter tellement de choses qui me construisait, qui me définissait et me rendait vivante en tant que personne à part entière ? Je suis devenue le reflet d’une autre que je ne connais pas. A la vie organisée, sans surprise et sans la moindre créativité. Paraître forte, heureuse, souriante et de toute ces forces essayé de rendre un quotidien agréable et vivable est épuisant. Mon thé est fini, la sensation chaude au milieu de mon ventre est rassurante. Je remonte la couverture sur mon visage, je me cache, me protège et attend qu’un doux sauveur vienne me délivrer et me libérer de moi-même. Ce canapé est confortable, douillet comme des souvenirs d’enfance. Une rivière chaude coule le long de mes joues, je m’endors...

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L
Magnifique ma puce et tellement vrai !!!
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Belle parole... Et le "quel beau texte" n'était pas ironique. Dieu merci.
L
Juste un texte ou des émotions peuvent être ressenties par la plupart des personnes dans des moments bas d'une vie.. Encore une fois, toutes les écritures ne sont pas forcement autobiographiques, Et Dieu merci.
X
Ha ha ha. Quel beau texte en effet.
X
Horriblement autobiographique. J'ignore si je dois apprécier cette future sérénité, ou l’abhorrer.
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